CENTVRIE [ I | II | III | IV | V | VI | VII | VIII | IX | X | XI | XII ]
A V T R E S P R O P H E T I E S D E M A I S T R E M I C H E L N O T R A D A M U S.** Pour les ans courans en ce iecle.** Centurie onziéme.** I. Iecle nouueau, alliance nouuelle, Vn Marquisat mis dedans la nacelle, A qui plus fort des deux l'emportera : D'vn Duc, d'vn Roy, gallere de Florence, Port à Marseille, Pucelle dans la France, De Catherine fort chef on rasera. XI. I.** SIecle nouueau, alliance nouuelle, Vn Marquiat mis dedans la naelle, A qui plus fort des deux l'emportera : D'vn Duc, d'vn Roy gallere de Florence, Port à Marceille, pucelle dans la France, De Catherine fort chef on raera. II. Qui d'or, d'argent fera despendre, Quand Comte voudra ville prendre, Tant de mille & mille soldats, Tuez noyez, sans y rien faire, Dans plus forte mettra pied terre, Pigmée aydé des Censuarts. XI. II.** Qui d'or, d'argent fera dependre, Quand Comte voudra ville prendre, Tant de mille & mille oldats, Tuez noyez, ans y rien faire, Dans plus forte mettra pied terre, Pigmée ay dé des Cenaurts. III. La ville sans dessus dessous, Renuersée de mille coups De canons : & forts dessous terre : Cinq ans tiendra : le tout remis, Et laschée á ses ennemis, L'eau leur fera apres la guerre. XI. III.** La ville ans deus deous, Renuerée de mille coups De canons : & forts deous terre : Cinq ans tiendra : le tout remis, Et lachée á es ennemis, L'eau leur fera apres la guerre. IIII. D'vn rond, d'vn lis, naistra vn si grand Prince, Bien tost, & tard venu dans sa Prouuince, Saturne en Libra en exaltation : Maison de Venus en descroissante force, Dame en apres masculin soubs l'escorce, Pour maintenir l'heureux sang de Bourbon. XI. IV.** D'vn rond d'vn Lys naitra vn i grand Prince, Bien tot & tard venu dans a Prouince, Saturne en libra en exaltation : Maion de Venus en decroiante force. Dame en apres maculin ous l'ecorce, Pour maintenir l'heureux ang de Bourbon. V. Celuy qui la Principauté Tiendra par grande cruauté, A la fin verra grand phalange : Par coup de feu tres dangereux, Par accord pourroit faire mieux, Autrement boira suc d'Orenge. XI. V.** Celuy qui la principauté Tiendra par grande cruauté, A la fin verra grand phalange : Par coup de feu tres-dangereux, Par accord pourroit faire mieux, Autrement boira uc d'Orange. VI. Quand de Robin la traistreuse entreprise Mettra Seigneurs & en peine vn grand Prince, Sceu par la Fin, chef on luy trenchera : La plume au vent, amye dans Espagne, Poste attrappé estant en la campagne, Et l'escriuain dans l'eauë se iettera. XI. VI.** Quand de Robin la traitreue entreprine Mettra Seigneurs & en peine vn grand Prince, Sceu par la Fin : chef on luy tranchera : La plume au vent amie dans Epagne, Pote attrapé etant en la campagne, Et l Ecriuain dans l'eau e iettera. VII. La sangsuë au loup se ioindra, Lors qu'en mer le bled defaudra, Mais le grand Prince sans enuie, Par ambassade luy donra De son bled pour luy donner vie, Pour vn besoin s'en pouruoira. N ij XI. VII.** La anguë au loup e ioindra, Lors qu'en mer le bled defaudra, Mais le grand Prince ans enuie, Par ambaade luy donra De on bled, pour luy donner vie, Pour vn beoin s'en pouruoira. VIII. Vn peu deuant l'ouuert commerce Ambassadeur viendra de Perse, Nouuelle au franc pays porter : Mais non receu, vaine esperance, A son grand Dieu sera l'offence, Feignant de le vouloir quitter. XI. VIII.** Vn peu deuant l'ouuert commerce Ambaadeur viendra de Pere, Nouuelle au franc pays porter : Mais non receu, vaine eperance, A on grand Dieu era l'offence Feignant de le vouloir quitter. IX. Deux estendars du costé de l'Auuergne, Senestre pris, pour vn temps prison regne, Et vne Dame enfans voudra mener : Au Censuar, mais descouuert l'affaire Danger de mort murmure sur la terre, Germain, Bastille frere & sur prisonnier. XI. IX.** Deux etendars du coté de l'Auuergne, Senetre pris, pour vn temps prion regne, Et vne Dame enfans voudra mener Au Cenuart, mais decouuert l'affaire Danger de mort & murmure ur terre Germain, Batille, frere & ur prionnier. X. Ambassadeur pour vne Dame, A son vaisseau mettra la rame, Pour prier le Grand medecin : Que de l'oster de telle peine, Mais en ce s'opposera Royne Grand peine auant qu'en veoir la fin. XI. X.** Ambaadeur pour vne Dame, A on vaieau mettra la rame, Pour prier le grand Medecin : Que de l'oter de telle peine, Mais en ce s'oppoera Reyne, Grand peine auant qu'en voir la fin. XI. Durant ce siecle on verra deux ruisseaux, Tout vn terroir innonder de leurs eaux, Et submerger par ruisseaux & fontaines : Coups & Moufrin Beccoyant, & ales Par le gardon bien souuent trauaillez, Six cens & quatre alez, & trente moines. XI. XI.** Durant ce iecle on verra deux ruieaux, Tout vn terroir inonder de leurs eaux, Et ubmerger par ruieaux & fontaines : Coups & Mouffrin beccoyant, & alez Par le Guerdon bien ouuent trauaillez, Six cens & quatre alez, & trente moines. XII. Six cens & cinq tresgrand'nouuelle, De deux Seigneurs la grand querelle, Proche de Ganaudan sera, A vne Eglise apres l'offrande Meurtre commis, prestre demande Tremblant de peur se sauuera. XI. XII.** Six cents & cinq tres-grand nouuelle, De deux Seigneurs la grand querelle, Proche de Gauaudan era, A vne Eglie apres l'offrande Meurtre commis, Pretre demande Tremblant de peur e auuera. XIII. L'auanturier six cens & six ou neuf, Sera surpris par fiel mis dans vn uf, Et peu apres sera hors de puissance Par le puissant Empereur general, Qu'au monde n'est vn pareil ny esgal, Dont vn chascun luy rend obeissance. XI. XIII.** L'auanturier ix cents & ix ou neuf, Sera urpris par fiel mis dans vn uf, Et peu apres era hors de puiance Par le puiant Empereur general, Qu'au monde n'et vn pareil, ny egal, Dont vn chacun luy rend obeyance. XIIII. Au grand siege encor grands forfaits. Recommençant plus que iamais Six cens & cinq sur la verdure, La prise & reprise sera, Soldats és champs iusqu'en froidure Puis apres recommencera. XI. XIV.** Au grand iege encor grands forfaits, Recommençant plus que iamais Six cents & cinq ur la verdure, La prie & reprie era, Soldats és champs iuqu' en froidure, Puis apres recommencera. XV. Nouueau esleu patron du grand vaisseau, Verra long temps briller le cler flambeau Qui sert de lampe à ce grand territoire, Et auquel temps armes sous son nom, Ioinctes à celles de l'heureux de Bourbon Leuant, Ponant & Couchant sa memoire. N iij XI. XV.** Nouueau eleu Patron du grend vaieau, Verra long-temps briller de clair flambeau, Qui ert de lampe à ce grand territoire, Et auquel temps armes ous on nom, Iointes à celles de l'heureux de Bourbon Leuant, Ponant & Couchant a memoire. XVI. En Octobre six cens & cinq, Pouruoyeur du monstre marin, Prendra du souuerain le cresme, Ou en six cens & six, en Iuin, Grand'ioye aux grands & au commun Grands faits apres ce grand baptesme. XI. XVI.** En O¢tobre ix cents & cinq, Pouruoyeur du montre marin Prendra du Souuerain le Creme, Ou en ix cents & ix, en Iuin, Grand Roy aux grands & au commun, Grands faits apres ce grand Bapteme. XVII. Au mesme temps vn grand endurera, Ioyeux malsain, l'an complet ne verra, Et quelques-vns qui seront de la feste, Feste pour vn seulement, à ce iour, Mais peu apres sans faire long seiour, Deux se donront, l'vn l'autre de la teste. XI. XVII.** Au meme temps vn Grand endurera, Ioyeux malain, l'an complet ne verra, Et quelques vns qui eront de la fete, Fete pour vn eulement à ce iour : Mais peu apres ans faire long eiour, Deux e donront l'vn l'autre de la tete. XVIII. Considerant la triste Philomelle Qu'en pleurs & cris sa peine renouuelle, Racourcissant par tel moyen ses iours, Six cens & cinq, elle en verra l'issuë, De son tourment, ia la toile tissuë, Par son moyen senestre aura secours. XI. XVIII.** Coniderant la trite philomele, Qu'en pleurs & cris a peine renouuelle. R'acourciant par telmoyen es iours, Six cents & cinq, elle en verra l'iuë, De on tourment, ja la toile tiuë, Par on moy en fenetre aura ecours. XIX. Six cens & cinq, six cens & six & sept, Nous monstrera iusques l'an dix-sept, Du boutefeu l'ire, hayne & enuie, Soubs l'oliuier d'assez long temps caché, Le Crocodil sur la terre à caché, Ce qui estoit mort, sera pour lors en vie. XI. XIX.** Six cents & cinq, ix cents & ix & ept, Nous montrera iuques l'an dix-ept, Du boute-feu l'ire, haine & enuie, Sous l'Orient d'aez long-temps caché Le crocodil ur la terre a caché, Ce qui etoit mort, era pour lors en vie. XX. Celuy qui à par plusieurs fois Tenu la cage & puis les bois, R'entre à son premier estre Vie sauue peu apres sortir, Ne se sçachant encor cognoistre, Cherchera subiet pour mourir. XI. XX.** Celuy qui a par pluieurs fois Tenu la cage & puis les bois, R'entre à on premier etre Vie auue peu apres ortir, Ne e çachant encor cognoitre, Cerchera uiet pour mourir. XXI. L'autheur des maux commencera regner En l'an six cens & sept sans espargner Tous les subiets qui sont á la sangsuë, Et puis apres s'en viendra peu á peu, Au franc pays r'allumer son feu, S'en retournant d'où elle est issuë. XI. XXI.** L'Autheur des maux conniuera regner En l'an ix cents & ept ans epargner Tous les ubie¢ts qui on á la anguë, Et puis apres s'en viendra peu á peu, Au franc pays r'allumer on feu, S'en retournant d'où elle et iuë. XXII. Cil qui dira, descouurissant l'affaire, Comme du mort, la mort pourra bien faire Coups de poignards par vn qu'auront induit, Sa fin sera pis qu'il n'aura fait faire, La fin conduit les hommes sur la terre, Gueté par tout, tant le iour que la nuit. XI. XXII.** Cil qui dira decouuriant l'affaire, Comme du mort, la mort pourra bien faire Coups de poignards par vn qu'auront indui¢t, Sa fin era pis qu'il n'aura fait faire, La fin conduit les hommes ur la terre, Gueté par tout, tant le iour que la nui¢t. XXIII. Quand la grand nef, la prouë & gouuernal, Du franc pays & son esprit vital, D'escueils & flots par la mer secoüée, Six cens & sept, & dix cur assiegé Et des reflux de son corps affligé, Sa vie estant sur ce mal renoüée. XI. XXIII.** Quand la grand nef, la prouë & gouuernal, Du franc pays & on eprit vital, D'ecueils & flots par la mer ecoüée, Six cents & ept & dix cur aiegé, Et des reflux de on corps affligé Sa vie etant ur ce mal renoüée. XXIIII. Le Mercurial non de trop longue vie, Six cens & huict & vingt, grand maladie, Et encor pis danger de feu & d'eau, Son grand amy lors luy sera contraire, De tels hazards se pourroit bien distraire, Mais bref, le fer luy sera son tombeau. XI. XXIV.** Le Mercurial non de trop longue vie, Six cents & hui¢t & vingt, grand maladie, Et encor pis danger de feu & d'eau, Son grand amy lors luy era contraire, De tels hazards e pourroit-il bien ditraire, Mais bref, le fer luy fera on tombeau. XXV. Six cens & six, six cens & neuf, Vn Chancelier gros comme vn buf, Vieux comme le Phnix du monde, En ce terroir plus ne luyra De la nef d'oubly passera Aux champs Elisiens faire ronde. XI. XXV.** Six cents & ix, ix cents & neuf, Vn Chancellier gros comme vn buf, Vieux comme le phnix du monde, En ce terroir plus ne luira, De la nef d'oubly paera, Aux champs Eliiens faire ronde. XXVI. Deux freres sont de l'ordre Ecclesiastique, Dont l'vn prendra pour la France la pique, Encore vn coup, si l'an six cens & six N'est affligé d'vne grand' maladie, Les armes en main iusques six cens & dix, Guieres plus loing ne s'estendant sa vie. XI. XXVI.** Deux freres ont de l'ordre Eccleiatique, D'ont l'vn prendra pour la France la picque, Encore vn coup, i l'an ix cents & ix N'et affligé d'vne grand' maladie, Les armes en main iuques ix cents & dix, Gueres plus loin ne s'etendant a vie. XXVII. Celeste feu du costé d'Occident, Et du Midy, courir iusques au Leuant, Vers demy morts sans point trouuer racine Troisiesme aage, à Mars le Belliqueux, Des Escarboucles on verra briller feux, Aag Escarboucle, & à la fin famine. XI. XXVII.** Celete feu du coté d'Occident, Et du Midy courir iuques au Leuant, Vers demy morts ans point trouuer racine Troiieme aage à Mars le belliqueux, Des ecarboucles on verra briller feux, Aage ecarboucle, & à la fin famine. XXVIII. L'an mil six cens & neuf ou quatorziesme, Le vieux Charon fera Pasques en Caresme, Six cens & six, par escript le mettra, Le Medecin, de tout cecy s'estonne, A mesme temps assigné en personne Mais pour certain l'vn d'eux comparoistra. XI. XXVIII.** L'an mil ix cents & neuf on quatorzieme, Le vieux Charon fera Paques en Careme, Six cents & ix, par ecrit le mettra Le Medecin, de tout cecy s'etonne, A meme temps aigné en peronne, Mais pou certain l'vn d'eux comparoitra. XXIX. Le Griffon se peut apprester Pour à l'ennemy resister Et renforcer bien son armée, Autrement l'Elephant viendra Qui d'vn abord le surprendra, Six cens & huict, mer enflammée, XI. XXIX.** Le Griffon e peut appreter Pour à l'ennemy reiter, Et renforcer bien on armée, Autrement l'Elephant viendra, Qui d'vn abord le urprendra, Six cents & hui¢t mer enflammée. XXX. Dans peu de temps Medecin du grand mal, Et la sangsué d'ordre & rang inegal, Mettront le feu à la branche d'Oliue, Poste courir, d'vn & d'autre costé, Et par tel feu leur Empire accosté, Se r'alumant du franc finy saliue. XI. XXX.** Dans peu de temps Medecin du grand mal, Et la angué d'ordre tant inegal, Mettront le feu à la branche d'Oliue, Pote courir, d'vn & d'autre coté, Et par tel feu leur Empire accoté, Se r'alumant du franc finy aliue. XXXI. Celuy qui a, les hazards surmonté, Qui, fer, feu, eauë, n'a iamais redouté, Et du pays bien proche de Basacle, D'vn coup de fer tout le monde estonné, Par Crocodil estrangement donné, Peuple raui de veoir un tel spectacle. XI. XXXI.** Celuy qui a les hazards urmonté, Qui fer, feu, eau n'a iamais redouté, Et du pays bien proche de Baacle, D'vn coup de fer tout le monde etonné, Par Crocodil etrangement donné, Peuple rauy de voir vn tel pe¢tacle. XXXII. Vin à foison, tres-bon pour les gendarmes, Pleurs & souspirs, plainctes cris & alarmes Le Ciel fera ses tonnerres pleuuoir Feu, eau & sang, le tout meslé ensemble, Le Ciel de sol, en fremit & en tremble, Viuant n'a veu ce qu'il pourra bien veoir. XI. XXXII.** Vin à foion, tres-bon pour les gendarmes, Pleurs & oupirs, plaintes, cris & allarmes, Le ciel fera es tonnerres pleuuoir, Feu, eau & ang, le tout melé enemble, Le Ciel de ol, en fremit & en tremble, Viuant n'a veu ce qu'il pourra bien voir. XXXIII. Bien peu apres sera tres-grand misere, Du peu de bled, qui sera sur la terre, Du Dauphiné, Prouuence & Viuerois, Au Viuaeois est vn pauure presage, Pere du fils, sera antropophage, Et mangeront racine & gland du bois. XI. XXXIII.** Bien peu apres era tres grand miere, Du peu de bled, qui era ur la terre, Du Dauphiné, Prouence & Viuarais, Au Viuarais et vn pauure preage, Pere du fils era au tropophage, Et mangeront racine & gland du bois. XXXIIII. Princes & Seigneurs tous se feront la guerre, Cousin germain, le frere auec le frere, Finy l'Arby de l'heureux de Bourbon, De Hierusalem les Princes tant aymables, Du fait commis enorme & execrable, Se ressentiront sur la bourse sans fond. XI. XXXIV.** Princes & Seigneurs tous e feront la guerre, Couin germain le frere auec le frere, Tiny l'Arby de l'heureux de Bourbon, De Hierualem les Princes tant aimables, Du fait commis enorme & execrables, Se reentiront ur la boure ans fond. XXXV. Dame par mort grandement attristée, Mere & tutrice au sang qui l'a quittée, Dame & Seigneurs, faits enfans orphelins, Par les aspics & par les Crocodilles, Seront surpris forts Bourgs Chasteaux & villes, Dieu tout puissant les garde des malins. XI. XXXV.** Dame par mort grandement attritée, Mere & tutrice au ang qui l'a quittée. Dame & Seigneurs, faits enfans orphelins, Par les Apics & par les Crocodilles, Seront urpris forts bourgs, chateaux & villes, Dieu Tout-puiant les garde des malins. XXXVI. La grand rumeur qui sera par la France, Les impuissans voudront auoir puissance, Langue emmiellée & vrays Cameleons, De boutefeux, allumeurs de chandelles, Pyes & geys, rapporteurs de nouuelles Dont la morsure semblera Scorpions. XI. XXXVI.** La grand Rumene qui era par la France, Les impuians voudront auoir puiance, Langue emmielée & vrays Cameleons, De boute-feux, allumeurs de chandelles, Pies & geys, rapporteurs de nouuelles, Dont la morure emblera Scorpions. XXXVII. Foible & puissant seront en grand discord, Plusieurs mourront auant faire l'accord Foible au puissant vainqueur se fera dire, Le plus puissant au ieune cedera, Et le plus vieux des deux decedera, Lors que l'vn d'eux enuahira l'Empire. XI. XXXVII.** Foible & puiant eront en grand dicord, Pluieurs mourront auant faire l'accord, Foible au puiant vainqueur e fera dire, Le plus puiant au ieune cedera, Et le plus vieux des deux decedera, Lors que l'vn d'eux enuahira l'Empire. XXXVIII. Par eaue, & par fer, & par grand maladie, Le pouruoyeur à l'hazard de sa vie Sçaura combien vaut le quintal du bois, Six cens & quinze, ou le disneusiesme, On grauera d'vn grand Prince cinquiesme L'immortel nom, sur le pied de la Croix. XI. XXXVIII.** Par eau, & par fer, & par grand maladie Le pouruoyeur à l'hazard de a vie Sçaura combien vaut le quintal du bois, Six cents & quinze, ou le dix-neufieme On grauera d'vn grand Prince cinquieme L'immortel nom ur le pied de la Croix. XXXIX. Le pouruoyeur du monstre sans pareil, Se fera veoir ainsi que le Soleil, Montant le long la ligne Meridienne, En poursuiuant l'Elephant & le loup, Nul Empereur ne fit jamais tel coup, Et rien plus pis à ce Prince n'aduienne. XI. XXXIX.** Le pouruoyeur du montre ans pareil Se fera voir aini que le Soleil Montant le long la ligne Meridienne, En pouruiuant l'Elephant & le Loup, Nul Empereur ne fit iamais tel coup, Et rien plus pis à ce Prince n'aduienne. XL. Ce qu'en viuant le pere n'auoit sceu, Il acquerra ou par guerre, ou par feu Et combattra la sangsuë irritée, Ou iouyra de son bien paternel Et fauory du grand Dieu Eternel, Aura bien tost sa Prouince heritée. XI. XL.** Ce qu'en viuant le pere n'auoit ceu, Il acquerra ou par guerre ou par feu, Et combattra la anuë is ritée, Ou iouyra de on bien paternel, Et fauory du grand Dieu Eternel, Aura bien tot a prouince heritée. XLI. Vaisseaux, galleres auec leur estendar, S'entrebattront prés du mont Gilbattar Et lors sera sors fait à Pampelonne, Qui pour son bien souffrira mile maux Par plusieurs fois soustiendra les assaux, Mais à la fin vnie à la Couronne. XI. XLI.** Vaieaux, galleres auec leur etendar S'entrebattront pres du mont Gilbartar, Et lors era fort fait à Pampelonne, Qui pour on bien ouffrira mile maux, Par pluieurs fois outiendra les aaux, Mais a la fin vny à la Couronne. XLII. La grand' Cité où est le premier homme, Bien amplement la ville ie vous nomme, Tout en alarme, & le soldat és champs Par fer & eauë, grandement affligée, Et à la fin, des François soulagée, Mais ce sera dés six cens & dix ans. XI. XLII.** La grand' cité où et le premier homme, Bien amplement la Ville ie vous nomme, Tout en allarme, & le oldat és champs Par fer & eau, gran dement affligée, Et à la fin des François oulagée, Mais ce era des ix cents & dix ans. XLIII. Le petit coing, Prouinces mutinées, Par forts Chasteaux se verront dominées, Encor vn coup par la gent militaire, Dans bresseront fortement assiegez, Mais ils seront d'vn tres-grand soulagez, Qui aura fait entrée dans Beaucaire. XI. XLIII.** Le petit coin, Prouinces mutinées, Par forts chate aux e verront dominées, Encor vn coup par la gent militaire Dans bre eront ortement aiegez, Mais ils eront d'vn tres-grand oulagez, Qui aura fait entrée dans Beaucaire.. XLIIII. La belle rose en la France admirée, D'vn tres-grand Prince a la fin desirée, Six cens & dix, lors naistront ses amours Cinq ans apres, sera d'vn grand blessee De trait d'Amour, elle sera enlassée, Si à quinze ans du Ciel reçoit secours. XI. XLIV.** La belle roze en la France admirée, D'vn tres-grand Prince à la fin deirée, Six cents & dix, lors naitront es amours, Cinq ans apres era d'vn grand bleée, De trai¢t d'Amour elle era enlaée, Si à quinze ans du Ciel reçoit ecours. XLV. De coup de fer, tout le monde estonné Par Crocodil estrangement donné, A vn bien grand, parent de la sangsuë, Et peu aupres sera vn autre coup, De guet à pens, commis contre le loup, Et de tels faits on en verra l'issuë. XI. XLV.** De coup de fer, tout le monde etonné, Par Crocodil etrangement donné, A vn bien grand parent de la anguë, Et peu aupres era vn autre coup De guet à pend, commis contre le loup, Et de tels faits on en verra l'iuë. XLVI. Le pouruoyeur mettra tout en desroute, Sangsuë & loup, en mon dire n'escoute Quand Mars sera au signe du Mouton Ioint à Saturne, & Saturne à la Lune, Alors sera ta plus grande infortune, Le Soleil lors en exaltation. XI. XLVI.** Le pouruoyeur mettra tout en deroute, Sanguë, & loup en mon dire n'ecoute, Quand Mars era au igne du Mouton, Ioint à Saturne, & Saturne à la Lune, Alors era ta plus grande infortune, Le Soleil lors en exaltation. XLVII. Le grand d'Hongrie, ira dans la nacelle, Le nouueau né, fera guerre nouuelle A son voisin qu'il tiendra assiegé, Et le noireau auec son altesse, Ne souffrira, que par trop on le presse, Durant trois ans ses gens tiendra rangé. XI. XLVII.** Le grand d'Hongrie ira dans la nacelle, Le nouueau né fera guerre nouuelle A on voiin, qu'il tiendra aiegé, Et le noireau auecque on Altee Ne ouffrira que par trop on le pree, Durant trois ans es gens tiendra rangé. XLVIII. Du vieux Charon on verra le Phnix, Estre premier & dernier des fils, Reluire en France, & d'vn chascun aymable, Regner long-temps, auec tous les honneurs Qu'auront iamais eu ses predecesseurs Dont il rendra sa gloire memorable. XI. XLVIII.** Du vieux Charon on verra le phnix, Etre premier & dernier de es fils, Reluire en France, & d'vn chacun aimable, Regner long-temps, auec tous les honneurs Qu' aurontiamais eu es predeceeurs, Dont il rendra a gloire memorable. XLIX. Venus & Sol, Iupiter & Mercure Augmenteront le genre de nature, Grande alliance en France se fera, Et du Midy la sangsuë de mesme, Le feu esteint par ce remede extréme, En terre ferme Oliuier plantera. XI. XLIX.** Venus & Sol, Iupiter & Mercure Augmenteront le genre de nature, Grande alliance en France e fera, Et du Midy la angnë de meme, Le feu eteint par ce remede extreme En terre ferme Oliuier plantera. L. Vn peut deuant ou apres l'Angleterre Par mort de loup, mise au bas que terre, Verra le feu resister contre l'eau, Le r'halumant auecques telle force Du sang humain, dessus l'humaine escorce Faite de pain, bondance de consteau. XI. L.** Vn peu deuant ou apres l'Angleterre Par mort de Loup mie aui bas que terre, Verra le feu reiter contre l'eau, Le r'allumant auecque telle force Du ang humain, deus l'humaine ecorce Faite de pain, bondance de couteau. LI. La ville qu'auoit en ses ans Combatu l'iniute du temps, Qui de son vainqueur tient la vie. Celuy qui premier l'a surprist, Que peu apres François reprist Par combats encor affoiblie. XI. LI.** La Ville qu'auoit en es ans Combatu l'iniure du temps, Qui de on vainquer tient la vie, Celuy qui premier l'a urprit, Que peu apres François reprit, Par combats encor affoiblie. XI. LII.** La grand Cité qui n'a pain à demy, Encor vn coup la ain¢t Barthelemy Engrauera au profond de on ame, Nimes, Rochelle, Geneue & Montpellier, Catre, Lyon, Mars entrant au Belier, S'entrebattront le tout pour vne Dame. XI. LIII.** Pluieurs mourront auant que Phnix meure, Iuques ix cents eptante et a demeure, Paé quinze ans, vingt & vn, trente-neuf, Le premier et uiet à maladie, Et le econd au fer, danger de vie, Au feu à l'eau et uiet trente-neuf. XI. LIV.** Six cens & quinze, vingt, grand Dame mourra, Et peu apres vn fort long temps plouura, Pluieurs pays, Flandres & l'Angleterre Seront par feu & par fer affligez, De lours voiins longuement aiegez, Contraints eront de leur faire la guerre. XI. LV.** Vn peu deuans ou apres tres-grand Dame Son ame au Ciel & on|corps ous la lame, De pluieurs gens regrettée era, Tous es parens eront en grand tritee, Pleurs & oupirs d'vne Dame en ieunee, Et à deux grands le dueil delaiera. LVI. Tost l'Elephant de toutes parts verra Quand pouruoyeur au Griffon se ioindra, Sa ruine proche, & Mars qui toûjours grôde : Fera grands faits aupres de terre saincte, Grands estendars sur la terre & sur l'onde, Si la nef a esté de deux freres enceinte. XI. LVI.** Tot l'Elephant de toutes parts verra Quand pourvoyeur au Griffon e ioindra, Sa ruine proche, & Mars, qui touiours gronde, Fera grands faits aupres de terre ain¢te, Grands etendars ur la terre & l'onde, Si la nef a eté de deux freres enceinte. LVII. Peu apres l'aliance faicte, Auant solemniser la feste, L'Empereur le tout troublera, Et la nouuelle mariée, Au franc pays par fort liée, Dans peu de temps apres mourra. XI. LVII.** Peu apres l'alliance faite, Auant olemnier la fete, L'Empereur le tout troublera, Et la nouuelle mariée Au franc pays par ort liée. Dans peu de temps apres mourra. LVIII. Sangsuë en peu de temps mourra, Sa mort bon signe nous donra, Pour l'accroissement de la France, Alliance se trouueront, Deux grands Royaumes se ioindront, François aura sur eux puissance. XI. LVIII.** Sanguë eu peu de temps mourra, Sa mort bon igne nous donra Pour l'accroiement de la France, Alliances e trouueront, Deux grands Royaumes e ioindront, François aura ur eux puiance. PROPHETIES DE MAISTRE Nostradamus. CENTVRIE XI. XI. 91. MEysinier, Manthi & le tiers qui viendra Peste & nouueau insult, enclos troubler : Aix & les lieux fureur dedans mordra Puis les Phocens viendrôt luer mal doubler. XI. 91.* Meynier, Manthi, & le tiers qui viendra Pete & nouueau inult, enclos troubler : Aix & les lieux fureur dedans mordra. Puis les Phocens viendront luer mal doubler. XI. 91.* Meynier, Manthi, & le tiers qui viendra Pete & nouueau inult, enclos troubler. Aix & les lieux fureur dedans mordra. Puis les Phocens viendront luer mal doubler. XI. 91.** Meynier, Mauthi, & le tiers qui viendra Pete & nouueau inult, enclos troubler, Aix, & les lieux fureur Dedans mordra, Puis les Phociens viendront luer mal doubler. XI. 97. Par Ville-franche, Mascon en desarroy : Dans les fagots seront soldats cachez. Changer de temps en prime pour le Roy. Par de Chalon & Moulins tous hachez. XI. 97.* Par Villefranche Macon en dearroy : Dans les fagots eront oldats cachez. Changer de temps en prime pour le Roy. Par de Chalon & Moulins tous hachez. XI. 97.** Par Ville-franche, Macon en dearroy Dans les fagots eront oldats cachez, Changer de temps en prime pour le Roy, Par de Chalon & Moulins tous hachez.
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